Le Palais Idéal du Facteur Cheval est tout simplement un lieu unique au monde. Il a inspiré de multiples artistes pendant plus d’un siècle.
C’est un bâtiment qui ne suit pas les règles de l’architecture et qui a suscité la convoitise de nombreux artistes. Œuvre d’art brut, donnons notre avis sur ce monument classé Site historique par André Malraux en 1969.
De la réalité à la fiction
Si vous passez au cœur de la Drôme, il est impossible pour vous de louper ce monument hors du commun qu’est le Palais du facteur Cheval.
Fini en 1912, il a été bâti par un facteur grâce à des pierres ramassées pendant plus de 30 ans de tournées. Son histoire a été ensuite mise au cinéma.
Justement l’histoire du facteur inspire le nouveau film de Nils Tavernier : l’incroyable histoire du facteur cheval avec Jacques Gamblin et Laetitia Casta.
C’est l’occasion pour les touristes et les habitants de la ville de replonger dans l’histoire de Ferdinand Cheval : un facteur au destin hors norme.
Un facteur acharné
Ferdinand Cheval est né en 1836 et a fait plusieurs métiers avant d’entrer dans la Poste : boulanger et ouvrier agricole, il devient facteur plus tard et demande un transfert à Hauterives, à 50 km de Valence dans la Drôme.
Son palais ? Il l’a érigé pierre par pierre, au fil des ans grâce à des babioles trouvées en chemin et des coquillages.
C’est le côté Est qui voit le jour en premier. D’abord, c’est un bassin puis une espèce de cascade et un grand temple qui sont créés.
Les orientations ? Plutôt bibliques, égyptiennes et exotiques. Les ours, les boas, les palmiers, les momies sont de la partie.
Il rend même hommage à nombreux monuments comme le temple hindou, le chalet suisse ou encore la mosquée.
Ferdinand Cheval se lance aussi dans la construction de la façade ouest, nord et sud.
Le bâtiment n’est pas propre à l’habitation. Il mesure 26 m de long pour 14 m de large et 12 m de haut. Il passera tout de même 30 ans à le construire.
Un monument historique
Ferdinand Cheval fut considéré comme un pauvre fou. Son bâtiment est considéré comme un projet architectural vraiment fou.
Mais il y a eu des visiteurs qui furent curieux de son œuvre et qui l’ont encouragé à continuer.
Il est assez complexe de classer le monument étant donné qu’il a un style assez particulier. Si certains considéraient le monument comme une architecture surréaliste, d’autres pensaient à un art brut ou encore naïf.
Malheureusement de son vivant, Ferdinand Cheval n’a jamais vraiment su ce que représentait son œuvre.
Un endroit que vous pouvez aussi visiter à Montélimar, mais avec vos enfants ? C’est Air badaboum !
Un site touristique à part entière
Cent après l’achèvement de son œuvre, le palais idéal n’est jamais sorti de nos têtes. Il appartient désormais à la commune de Hauterives et est un site touristique très apprécié dans la Drôme.
Tous les ans, on recense plus de 150 000 visiteurs qui s’y pressent afin d’admirer les constructions.
Les tarifs se présentent comme suit :
- Pour un adulte ce sera 8 euros
- Et Pour un enfant, il faut compter 5 euros
- Pour les personnes en situation difficile, le tarif sera réduit à 6 euros
- Il faut compter 2 euros en plus si vous désirez un autoguide.
Si vous venez en groupe (de 15 personnes), il faudra compter 6 euros par adulte, 4 euros pour les enfants de 3 à 16 ans.
Ce que vous pouvez voir
Il vous faudra compter environ 1 heure pour visiter le monument. Afin de comprendre l’histoire du facteur, il faut passer par son musée et découvrir les sources d’inspiration du facteur.
Vous pouvez choisir une visite commentée de 20 minutes afin de découvrir l’histoire du facteur et les étapes de construction du monument.
Pour une visite guidée, comptez une heure. Il faut être un groupe de 15 à 50 personnes pour 80 euros.
Ce que l’on pense du film
C’est vrai qu’à première vue c’est une drôle d’idée de vouloir réaliser un film là-dessus ! L’histoire retrace celle d’un facteur de la Drôme qui faisant 33 km a pied tous les jours.
Sur un coup de tête, il a voulu se construire son palais en usant de pierres, de morceaux de fer. L’œuvre est belle, mais inachevée, authentique et mystérieuse.
Si l’on compare à la vie d’un autre artiste, tout cela n’a pas l’air vraiment passionnant.
Les scénaristes ont donc décidé de dramatiser un peu le scénario afin de rendre le film moins banal. Chaque deuil dans la vie du facteur va alors prendre des proportions énormes.
Bien sûr, il n’a pas été question de se moquer du chagrin d’une personne, de la mort de sa femme ou de ses enfants. Ici, on a privilégié la facilité.
Les essais de rendre une scène drôle ne sont pas très réussis et ne sont pas très émouvants. Cheval a du mal à dire ce qu’il ressent réellement.
Des personnages secondaires viennent prendre le relais pour raconter l’histoire ! Nous sommes un peu déçus du film qui manque de naïveté, mais on se rabâche sur les beaux paysages de la Drôme !
De passage dans la Drôme justement, le château neuf du Rhône en vaut le détour !